La Belgique est encore sous le choc, mercredi, suite à l'annonce faite la veille par l'administration du constructeur automobile allemand Volkswagen (VW) de l'arrêt de la production de la Golf et le licenciement de quelque 4.000 employés de son usine de Forest, à Bruxelles.
L'annonce fatidique de ce licenciement massif, qualifié de ""drame national"" par les médias, avait été fraîchement accueillie par les autorités belges, dont le Premier ministre, Guy Verhofstatdt qui a déploré la décision de VW, en estimant que des ""considérations nationales"" ont constitué le fondement de la décision de la direction allemande de l'entreprise qui va continuer à produire la Golf dans deux sites allemands.
Il s'est aussi dit d'autant plus choqué que des efforts importants ont été consentis ces dernières années pour transformer cette implantation, comme les autres entreprises d'assemblage en Belgique, en l'une des plus productives d'Europe.
Dans une déclaration, mardi en fin d'après-midi, Guy Verhofstadt a affirmé que son gouvernement s'attelle à organiser pour le début décembre une réunion avec la direction de VW, ajoutant cependant que ""les chances que ces discussions aboutissent sont minces"".
Par ailleurs, selon la Banque Nationale belge et le bureau fédéral du plan, le plan de restructuration de l'usine bruxelloise de Volkswagen pourrait entraîner dans sa chute la perte de 8.000 à 12.000 emplois.
Selon des chiffres rapportés mercredi par les médias, VW Vorst a produit, en 2005, une valeur ajoutée de 454 millions d'euros. La restructuration va engendrer la suppression de deux tiers de l'activité du site et devrait provoquer la perte de 600 millions d'euros dans l'économie belge ou 0,2 pc du produit national brut.
Selon les mêmes chiffres, la perte d'un emploi dans le secteur automobile engendre, en réalité, une perte de 2,27 emplois et la restructuration chez VW pourrait coûter jusqu'à 10.500 à 12.000 emplois chez les sous traitants directs et indirects de l'usine.
Source AtlasVista;